Le Beach Rowing : comprendre pour se dépasser !

En août 2015, nous avions découvert les épreuves de Beach Rowing, lors des premiers Jeux Méditerranéens de Plage (JMP) qui ont eu lieu à Pescara, en Italie. Cette nouvelle pratique de l'aviron voulue par la FISA, a pour objectif de rendre notre activité plus attractive, plus ludique et donc de susciter un intérêt plus important des médias et sponsors.
L’épreuve est une addition de deux parcours, l’un à terre, effectué par l’un des membres de l’équipe sur une longueur de 50 mètres, et l’autre, sur l’eau en bateau dans un couloir de 250 mètres environ en slalomant autour de 3 bouées à l'aller et au retour. Le parcours se fait en mode duel, face à un seul adversaire. La progression est semblable aux tournois de sport collectif avec un système d’éliminatoires, de 1⁄4 de finales, de 1⁄2 finales et de finales.


Les catégories engagées sont :

  • le solo, le double et le quatre-barré féminin ;
  • le solo, le double et le quatre-barré masculin ;
  • le relais avec les solos (F/M) et les doubles (F/M). 

En vue de la seconde édition des Jeux Méditerranéens de Plage qui auront lieu à Patras en Grèce du 26 au 31 août 2019, la FFA prévoit des épreuves de sélection le dimanche 26 mai, à Dieppe, selon les modalités décrites dans le document des règles de sélection. Cette organisation adaptée aux caractéristiques du site de Dieppe permettra de déterminer les meilleurs équipages français dans chaque catégorie. Ces bateaux tenteront de faire aussi bien que lors de la première édition, où l'Equipe de France avait terminé première nation des épreuves de Beach Rowing.
 

Quelles sont les particularités de ce nouveau mode de compétition ?

Christophe PIALAT et Yvonig FOUCAUD, les deux cadres techniques qui ont accompagné l'équipe de France en 2015 aux premiers JMP ont déterminé 4 points clés de cette expérience :

  • La course à pied
 

Les athlètes les plus à l’aise sur cette partie de l’épreuve sont des rameurs fins, élancés et très toniques avec de longs membres inférieurs capables de courir très vite à terre et étant capable de courir dans l’eau en dégageant facilement leurs jambes de l’eau à chaque pas. Un bon sens de l’équilibre et une excellente coordination sont également très importants. En effet lors de l’embarquement et du débarquement les changements de position et de milieu nécessitent une adaptation rapide (saut de l’embarcation en marche pour débarquer par exemple).

En quatre, il est préférable d'avoir un barreur avec ces qualités physiques pour gagner un temps considérable à l'embarquement et au débarquement.
 

  • Les transitions

Ce type de parcours avec une course sur le sable, une course dans l’eau et une navigation sprint incluant slalom et virages mobilise des compétences différentes de celles recherchées habituellement chez les rameurs et les barreurs. En effet, comme au triathlon il faut être capable de gérer plusieurs transitions. 
La première, sur l’épreuve de sprint au sol, se situe entre le parcours sur la terre ferme et le parcours de course dans l’eau. Le frein occasionné par l’eau sur les coureurs en plein sprint en a fait tomber plus d’un. 
La seconde est l’installation du « runner » dans son bateau. Il faut minimiser au maximum la perte de temps liée à l’embarquement, à l’installation des pieds dans les cale-pieds et la prise en main des avirons. 
Enfin, la troisième se situe au niveau du débarquement du « runner » pour le sprint final. Il faut s’extirper le plus vite possible de sa coque afin d’entamer la dernière partie du parcours aussi rapidement que possible. 
Ces trois transitions caractérisent vraiment ce nouveau type d’épreuve qu’est le Beach Rowing Sprint. 
 

  • La navigation

La partie en bateau est également un sprint. Cependant plusieurs paramètres entrent en considération.

  • la vitesse d’installation et de débarquement de l’équipier « runner » ;

  • l’efficience des trajectoires et demi-tour ;
  • la force pour résister au freinage du bateau ;
  • l’explosivité et la puissance de l’équipage. 

La navigation nécessite beaucoup d’énergie (les équipages sont rarement en deçà de la cadence 32) et les manœuvres sont tout aussi déterminantes. En effet, il faut à tout prix éviter les chocs aux bouées et être capable de réaliser le virement à 180° le plus rapidement possible. 
 

  • Le virement à 180°

En quatre barré comme en double, la technique la plus efficace pour le virement à 180° consiste à faire scier côté bouée le ou les deux rameur(s) situé(s) à l'arrière du bateau (l'autre aviron ne touche pas l'eau) et faire nager en quart de coulisse avant le ou les deux rameur(s) installé(s) à l'avant (l'autre rame ne touche pas l'eau). Les appuis placés aux extrémités du bateau font levier sur la coque qui tourne rapidement.

En solo, il faut d'abord scier d'un côté et nager de l'autre en quelques secondes puis reprendre progressivement pleine coulisse pour redresser le bateau.
Il est bien sûr préférable de s'entraîner longuement avant d'adopter ces techniques.

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